Les sanctions envisagées à l’égard des engrais russes inquiètent le Copa-Cogeca
De +40 à +45 €/t d’engrais azoté : c’est la hausse des prix estimée par le Copa-Cogeca en cas de mise en place de droits de douane prohibitifs sur les importations d’engrais azotés russes, comme l’envisage la Commission européenne.
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Le 29 janvier 2025, la Commission européenne a proposé d’imposer des droits de douane prohibitifs sur plusieurs engrais azotés en provenance de la Russie et de la Biélorussie. Ils seraient instaurés progressivement sur trois ans, à partir de juillet 2025.
Des conséquences qui « pourraient être catastrophiques »
« Les conséquences sur la production agricole, la compétitivité et les revenus des agriculteurs pourraient être catastrophiques », estime le Copa-Cogeca, syndicat européen d’agriculteurs et des coopératives, dans un communiqué diffusé le même jour. Il estime que « ces mesures entraîneraient une hausse des prix des engrais d’au moins 40-45 euros par tonne pour la prochaine campagne agricole. »
Un déficit d’engrais ?
Dans sa proposition, la Commission écrit qu’en cas « d’augmentation substantielle » du prix des engrais par rapport au niveau de 2024, elle prendrait « toutes les mesures appropriées pour remédier à une telle flambée ». Les prix de 2024 sont « déjà supérieurs aux niveaux d’avant-guerre », réagit le Copa-Cogeca.
Le syndicat déplore par ailleurs : « Les agriculteurs européens n’ont actuellement aucune garantie que le déficit d’engrais sera compensé par une augmentation de la production nationale à un prix compétitif, argument clé avancé par les partisans des sanctions proposées. »
« Aucune mesure pour offrir des perspectives »
Le Copa-Cogeca estime que la proposition de la Commission est notamment insuffisante et « ne comporte aucune mesure à moyen ou long terme pour offrir des perspectives au secteur ». Elle appelle à la suppression des droits antidumping sur les importations en provenance des États-Unis et de Trinidad et Tobago, ou encore à des dérogations au titre de la directive nitrates pour permettre l’utilisation d’effluents d’élevage transformés au-delà de la limite actuelle de 170 kg N/hectare.
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